Le solaire à couche mince, des prévisions encore plus brillantes

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Les panneaux solaires à couche mince, simples couches de métal déposée sur des supports flexibles, bien moins chers à produire que les panneaux solaires classiques au silicium cristallin, pourrait représenter 40% de la production de cellules photovoltaïques dès 2012, une percée fulgurante pour cette technologie récente, selon une nouvelle étude de Greentech media et de l’Institut Prometheus, encore plus optimiste que celle publiée en juillet dernier.

La production mondiale de films solaires à couche mince atteindrait ainsi 4,8 gigawatts en 2010 puis 10 gigawatts en 2012 d’après une enquête auprès de 137 entreprises — une projection supérieure de 65% à celles de début 2007. Beaucoup d’investisseurs parient sur ce secteur : ils y ont injecté près d’un milliard de dollars en 2007 et encore 200 millions au 1er semestre 2008.  Une courte majorité des entreprises ont opté pour la technique du silicium amorphe sur verre, qui devrait supplanter la technique pour l’instant dominante du cadmium telluride — celle choisie par le leader du secteur, l’américain First Solar, qui devrait rester numéro un avec une production de 1 gigawatt de cadmium telluride en 2010.

Reste un challenger, la technique prometteuse mais encore à améliorer dite CIGS (pour cuivre-indium-gallium-selenium).

En 2010, le numéro 2 du marché derrière First Solar, selon l’étude, devrait être le groupe japonais Sharp, avec 416 mégawatts de production de silicium amorphe, United Solar (254 megawatts de silicium amorphe) , Nanosolar, avec 249 mégawatts de CIGS et Miasolé, avec 178 mégawatts de CIGS.

L’Institut Promotheus prédit aux couches minces une rentabilité très largement supérieure à celle des panneaux solaires classiques : le secteur devrait voir ses coûts rester sous les 70 cents par watt, ce qui permettraient aux fabricants de le vendre à 1,40 dollar par watt, avec une marge de 50%, alors que les panneaux de silicium cristallin risquent de voir leurs marges s’éroder pour tomber jusqu’à 15% seulement dans certains cas.

En 2008, seule un poignée (8, selon l’étude) de groupes parviendront à une production significative (plus de 25T mégawatts) de cellules à couche mince, un nombre qui devrait bondir à une trentaine en 2010.

 

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